Les Membres

Nicolas ADELL

 

Nicolas Adell est professeur des universités en anthropologie à l’université de Toulouse – Jean Jaurès. Après des travaux consacrés aux communautés initiatiques de métiers artisanaux (Des hommes des Devoir. Les compagnons du Tour de France, XVIIIe – XXe siècle, Éditions de la MSH, 2008), il a d’abord orienté ses recherches vers une anthropologie des savoirs et des savants (Anthropologie des savoirs, Armand Colin, 2011 ; Ce que la science fait la vie, Éditions du CTHS, 2016 ; La vie savante, PUF, 2022). Dans la continuité de ce travail, il achève en ce moment une synthèse autour d’une anthropologie générale des réflexivités dans le monde contemporain (La vie-devant-soi, à paraître).

Il mène depuis une quinzaine d’années une analyse critique de la notion de patrimoine culturel immatériel (Transmettre, quel(s) patrimoine(s) ? Autour du patrimoine culturel immatériel, Michel Houdiard, 2011 ; [avec R. Bendix, C. Bortolotto et M. Tauschek], Between Imagined Communities and Communities of Practice. Participation, Territory and the Making of Heritage, Universitätverlag Göttingen, 2015). L’ANR « Mises en ligne patrimoniales » s’inscrit dans la poursuite de ce travail critique.

Sylviane BONVIN POCHSTEIN 

 

Chargée des collections d’anthropologie culturelle au muséum de Toulouse, les questions patrimoniales sont au coeur de ses activités, notamment par l’étude des collections coloniales (Bonvin et al 2021) et la mise en oeuvre des processus de « mise en patrimoine » d’éléments culturels, matériels et immatériels et de leur diffusion (Bonvin & Petesch 2024). Elle est membre de projets collaboratifs qui ont pour but de développer une  compréhension plurielle des biens culturels en concertation avec les  communautés d’origine, soulignantla nécessité de  rapporter aux collections des récits, écrits ou oraux, anciens ou  contemporains. Elle a coordonné des recherches participatives à l’image des enquêtes-collectes menées au Brésil central (2010-2017), des ateliers de documentation (COLAM, 2018), ainsi qu’un projet de recherches collaboratives sur les collections coloniales provenant du Bénin (COLL-AB, 2023). Elle est la coordinatrice du projet Mil-Pat pour le partenaire Museum.

Marta SEVERO

 

Marta Severo est professeure en Sciences de l’Information et de la Communication à l’UFR PHILLIA et directrice du laboratoire Dicen-IDF. Elle est également responsable du Master Communication Rédactionnelle Dédiée au Multimédia pour le département Information-Communication de l’Université Paris Nanterre. Actuellement, elle occupe le poste de Vice-Présidente déléguée au numérique de son établissement. Les pratiques participatives et contributives en ligne figurent parmi les thématiques de recherche qu’elle développe. Marta Severo a obtenu plusieurs financements, notamment de l'ANR COLLABORA, ainsi que la délégation IUF junior entre 2018 et 2023. Elle a publié plusieurs ouvrages sur les pratiques culturelles numériques, dont "Communautés et pratiques d'écritures des patrimoines et des mémoires "(2024), "Cultures en partage "(2022), et "L'impératif participatif "(2021). Elle est également membre du conseil scientifique d’Open Edition.

Lisa COCRELLE

 

Après 10 années de travail en tant que monteuse de films documentaires, Lisa Cocrelle s’est reconvertie en 2021 dans le métier d’archiviste spécialisée dans le traitement des fonds iconographiques. Elle est aujourd’hui chargée des collections photographiques du Muséum de Toulouse et a pour missions de veiller à la gestion et à la conservation des fonds photographiques anciens et contemporains du Muséum de Toulouse, ainsi qu’à leur valorisation.

Claire SCOPSI

 

Claire Scopsi est professeur des universités en Sciences de l’information et de la communication. Ses travaux, menés au Dicen-IDF Cnam/Paris, portent sur la Documentalité de la mémoire à l’ère numérique. Elle interroge la pratique contemporaine des narrations mémorielles sur le web et les réseaux sociaux et notamment la curation et l’éditorialisation des mémoires en ligne. L’usage des archives et du patrimoine iconographique ou audiovisuel numérisés dans les productions mémorielles en ligne.

Experte en ingénierie documentaire, elle est responsable, depuis 2007, de la licence professionnelle de documentaliste-archiviste audiovisuel du Conservatoire National des Arts et Métiers (équipe INTD).

Antonin SEGAULT

 

Antonin Segault est maître de conférences en Sciences de l'Information et de la Communication à l'Université de Paris Nanterre. Ses travaux de recherche, conduits au sein du laboratoire Dicen IdF, portent sur les processus collectifs de production et de mise en circulation des connaissances en ligne. Il s'intéresse notamment à la discussion des crises et controverses sur les médias sociaux ainsi que sur Wikipédia.

Anouk DELAÎTRE

 

Ses recherches portent sur les politiques muséales de valorisation du patrimoine ethnographique prenant place dans un contexte d'affirmation d'une éthique de pratiques collaboratives et de l'impératif de restitution.

Après s'être intéressée à la question autochtone posée aux musées en France (2016) et avoir effectué un stage au chantier des collections du Musée d'ethnographie de Neuchatel (Suisse) au cours de sa première année de master en muséologie (MNHN), elle a participé au projet de recherche "Collections des autres et mémoires de Rencontres - COLAM" (Opus Université) tenu en 2018 au Musée du quai Branly -Jacques Chirac et au Muséum de Toulouse. C'est alors qu'elle découvre l’histoire des collections issues des populations Mebengôkre-Kayapo et l'élaboration concertée de la documentation auxquelles elle consacre son mémoire de recherche en amont du projet de documentation participative pour lequel elle est chargée de mission.

Elle poursuit dans cette voix, en s'inscrivant en thèse (UMR LISST-Cas), sur les enjeux impliqués par la diffusion virtuelle de collections issues d’Amazonie brésilienne (objets numérisés et fonds audiovisuels) en réalisant une ethnographie de projets muséaux à partir d'un double terrain au Muséum de Toulouse (France) et Museu Paraense Emilio Goeldi de Belém (PA, Brésil). Suite à la COVID-19, le terrain se concentre au Muséum de Toulouse où elle est missionnée comme archiviste prestataire pour participer à l’indexation sur la plateforme Keepeek des fichiers contemporains produits dans le Brésil Central (plus de 19 000). Produits lors d’une campagne d'acquisition menée en partenariat avec des villages amérindiens, ces documents explicitent des connaissances propres à des individus pouvant relever de la notion de « savoirs associés » du Protocole de Nagoya (2010). Si les données transférées sur la plateforme devaient, au mieux, être vérifiées, sinon renseignées, puis harmonisées selon les normes du patrimoine, il était déjà question d'identifier, de préférence après contextualisation et en accord avec leurs auteurs, si les fichiers pourront être consultables par tous ou d’accès restreint.

Ann Gourmelen

 

Assistante ingénieure sur le programme MIL-PAT, Ann Gourmelen est  issue des Beaux-Arts de Dijon et du secteur socio-culturel. De la fiction au cinéma documentaire, elle travaille aussi bien en prise de vues réelles qu'avec des techniques de cinéma d'animation. 

Elle a été réalisatrice de films de valorisation de la recherche en collaborant sur deux projets ANR (La vie savante et ORIGINES).

Son parcours lui a permis de développer une sensibilité artistique, ainsi qu'une maîtrise des outils numériques.

 

Page personnelle: https://anngourmelen.jimdo.com/

Jessica DE LARGY HEALY

 

Anthropologue australianiste, J. De Largy Healy s’intéresse aux archives numériques autochtones, aux enjeux liés au partage des collections aborigènes et aux relations entre communautés, universités et musées. L’ethnographie qu’elle mène dans la longue durée en Australie s’est enrichie d’une dimension comparative à travers son implication dans plusieurs programmes aréaux. Ses thématiques de recherche comprennent l’anthropologie des restitutions (muséales, scientifiques, artistiques, expographiques) ; la médiation et les enjeux de la science ouverte en anthropologie ; la transmission et la création artistique en Australie aborigène. Elle collabore avec le Indigenous Data Network de l’Université de Melbourne, spécialiste des questions de gouvernance des données autochtones, et le musée du quai Branly-Jacques Chirac (projet IRP CNRS SHS Living Legacies 2025-2029).

Co-commissaire de l’exposition Gularri gapu yothu yindi. Paysages de l’eau au nord de l’Australie (22 juin-26 sept. 2021), avec J. Dhamanydji et

R. Ngalmakarra (Milingimbi Art & Culture), au musée du quai Branly, elle a publié avec M. Heintz (eds), 2024 « Une anthropologie en partage ? les défis de la Science ouverte », Ethnologie Française, 54 :2.

 

Isabelle Merle

 

Isabelle Merle est directrice de recherche au CNRS, historienne de la colonisation, spécialiste de l'histoire du Pacifique et plus particulièrement de la Nouvelle-Calédonie. Elle a publié en 2019 avec Adrian Muckle "L'indigénat. Genèses dans l'Empire français. Pratiques en Nouvelle-Calédonie" (CNRS-Edition). Elle est aussi l’auteur "d’Expériences coloniales. La Nouvelle-Calédonie, 1853-1920", réédité en 2020 par les éditions Anacharsis  (Toulouse, 1ère éd., Belin, Paris, 1995). Elle s'est également intéressée à la réédition de récits de voyage du XVIIIe siècle et est l'auteur de plusieurs articles traitant des questions coloniales et post-coloniales.

Victoria Laurent 

 

Victoria Laurent est maîtresse de conférences en Sciences de l'information et de la communication à l’Université Paris Nanterre, où elle est également responsable de la Licence 3, parcours Audiovisuel. Ses travaux de recherche s’inscrivent au sein du laboratoire Dicen-IdF (axe Traces), et portent sur les dispositifs de médiation patrimoniale, notamment audioguidés, ainsi que sur les enjeux sociotechniques de la médiation numérique dans les espaces de participation citoyenne.

Ses recherches interrogent plus largement les formes contemporaines de collaboration entre acteurs publics et consultants-techniciens dans des contextes de gouvernance numérique. Elle s’intéresse aussi aux dynamiques de médiation propres aux communautés épistémiques, ainsi qu’aux conditions de circulation et d’organisation de la parole publique sur les plateformes numériques.

 

Hélène Guiot

 

Hélène Guiot développe une recherche sur les matri-patrimoines océaniens qui envisage la dialectique entre matérialités et conceptions vernaculaires du monde, avec une attention particulières aux savoirs et savoir-faire, et à la co-construction des connaissances. Dans cette démarche, elle mène des études de fonds sur les collections de musées d’Europe et d’Océanie. Elle documente les corpus en collaboration avec les équipes muséales et les collectifs océaniens concernés (Rara’a, tresser en Polynésie ; ETOFFE, Étudier les Tapa Objets et savoir-Faire des Femmes), et concourt aux inventaires de patrimoines dispersés (Polynésie française, Wallis et Futuna). Afin de valoriser ces biens culturels océaniens, elle publie des catalogues raisonnés et participe à des expositions. Pour MIL-PAT, elle s’attache aux corpus provenant de Nouvelle-Calédonie (objets, fonds photographique, archives) et mènera des recherches de terrain en collaboration avec les acteurs concernés par ces ensembles.

Magali Dufau

 

Formée en histoire (Paris-Sorbonne), en histoire de l'art et muséologie (École du Louvre) et en ethnologie (Paris Ouest Nanterre et Paris Descartes), Magali Dufau est docteure en anthropologie sociale (Université Toulouse Jean Jaurès). Elle mène des travaux ethnographiques en contexte muséal (MuCEM ; Muséum d'histoire naturelle de Toulouse) ainsi que des recherches culturelles participatives sur les collections en provenance du Bénin conservées en France (Laboratoire junior COLL-AB, Labex SMS, Toulouse) qui alimentent les domaines de l'anthropologie des savoirs, de la muséologie sociale ou encore de l'histoire et de la sociologie des sciences. Elle enseigne l'histoire de l'anthropologie, l'anthropologie des savoirs et l'anthropologie des musées à la fois en licence et master au sein des départements d'anthropologie ou encore d'arts plastiques design (Université Toulouse Jean Jaurès). Elle participe aux axes transversaux de son laboratoire de rattachement (LISST), notamment "Recherche et demande sociale" et "Patrimoines", ainsi qu'aux activités de la Structure collaborative de recherche des études africaines (SCREAF, UT2J). 

Depuis 2009, en parallèle de ses activités académiques, elle travaille dans différents musées (Écomusée de la Grande Lande - Marquèze ; MuCEM ; Muséum d'histoire naturelle de Toulouse ; Musée et jardins de Salagon) et cherche à appliquer les outils de l'anthropologie à la transformation des pratiques muséales. Cette posture impliquée se traduit aussi par un investissement au sein du Comité international des musées (ICOM) successivement dans les comités français et béninois ainsi qu'à ICOFOM. Elle est enfin lauréate du projet TheMuseumsLab 2024 (DAAD Allemagne ; National Museum, Ghana).

Elle est postdoctorante (2025-2027) sur le projet MIL-PAT, co-responsable du WP2 "Revenir aux sources" avec Sylviane Bonvin-Pochstein.

 

Pour en savoir plus: page personnelleCOLL-ABSCREF

 

Lionel Barbe

 

Lionel Barbe est maitre de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris-Nanterre. Il est membre titulaire du laboratoire DICEN (dispositifs d’information et de communication à l’ère numérique) au CNAM à Paris. Ses recherches portent sur les organisations collaboratives de production des savoirs, sur les médias participatifs et la médiation scientifique. Il a publié plusieurs articles visant à élucider le modèle collaboratif de Wikipédia et a co-dirigé deux volumes : « Wikipedia, objet scientifique non identifié », en 2015 et « Wikipédia, objet de médiation et de transmission des savoirs » en 2021, aux presses universitaires de l’université Paris Nanterre. Ces deux volumes regroupent une vingtaine de contributions de chercheurs et constituent une référence dans le monde francophone. En 2024, il a bénéficié d’un accueil en résidence au sein de l’UMR de paléontologie du MNHN à Paris. En 2025, il participe notamment au projet ANR MIL-PAT en partenariat avec le muséum de Toulouse.